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Sur les hauteurs du Colorado, les moteurs hurlent, l’air se raréfie et les pneus crissent sur le bitume brûlant. Bienvenue à Pikes Peak, la course de côte la plus célèbre du monde. Chaque année, des pilotes venus des quatre coins de la planète affrontent cette montagne légendaire dans une épreuve où le courage, la précision et la folie se côtoient. Une ascension vertigineuse vers le ciel, aussi belle que dangereuse.
Surnommée la Race to the Clouds, la course vers les nuages, la Pikes Peak International Hill Climb est une épreuve unique au monde. Disputée à Colorado Springs, elle consiste à gravir les 19,99 km d’une route sinueuse qui mène au sommet du mont Pikes Peak, à 4 302 mètres d’altitude.
Le tracé comprend 156 virages et un dénivelé de plus de 1 400 mètres. Ici, pas de départ en peloton : chaque pilote s’élance seul contre la montagne, chronomètre en main.
Mais à cette altitude, la course devient un véritable combat contre les éléments : l’air raréfié fait chuter la puissance des moteurs thermiques, les conditions météo changent en quelques minutes, et la moindre erreur peut être fatale.
Créée en 1916, la Pikes Peak Hill Climb est l’une des plus anciennes courses automobiles des États-Unis. À l’époque, la route n’est qu’un chemin de terre, et les pilotes affrontent la poussière et les pierres dans des voitures rudimentaires. Cette première édition pose les bases d’une aventure mécanique et humaine hors du commun.
C’est dans les années 1980 que Pikes Peak entre véritablement dans la légende. Les monstres du Groupe B, bannis du rallye mondial, trouvent ici un nouveau terrain de jeu. Audi, Peugeot, Toyota… les plus grands constructeurs s’affrontent dans une lutte spectaculaire.
En 1988, le Finlandais Ari Vatanen réalise une montée mythique au volant de sa Peugeot 405 T16. Sa performance, filmée dans le court-métrage Climb Dance, reste l’une des plus belles images de l’histoire du sport automobile.
À partir des années 1990, la route commence à être asphaltée progressivement. En 2012, la montée devient entièrement bitumée. La course perd un peu de sa dimension “rallye sauvage”, mais gagne en vitesse et en technicité. Les records tombent les uns après les autres.
Son duel avec le soleil, les nuages et les abîmes du Colorado a marqué toute une génération. Vatanen incarne le courage absolu : une main sur le volant, l’autre protégeant ses yeux du soleil, il écrit une page d’histoire.
Vingt-cinq ans plus tard, un autre pilote français fait trembler la montagne. Sébastien Loeb, neuf fois champion du monde des rallyes, pulvérise le record avec un temps de 8 min 13,878 s au volant d’une Peugeot 208 T16 spécialement conçue pour l’épreuve. Un exploit si impressionnant que beaucoup le pensaient imbattable.
En 2018, Romain Dumas et le Volkswagen ID.R effacent toutes les limites. Propulsée à 100 % par l’électricité, la voiture gravit la montagne en 7 min 57,148 s. Le symbole est fort : à plus de 4 000 mètres, là où l’air manque, les moteurs électriques règnent désormais en maîtres.
Parce qu’aucune autre course ne ressemble à celle-là.
Pas de stands luxueux, pas de foule gigantesque : juste la montagne, la route, et un pilote face à lui-même. Pikes Peak, c’est la quintessence du défi automobile : une épreuve brute, où la maîtrise compte autant que le courage.
C’est aussi un laboratoire technologique : les constructeurs y testent leurs prototypes électriques, leurs solutions aérodynamiques ou de refroidissement extrême. Pour eux, battre le record de Pikes Peak, c’est prouver la supériorité de leur ingénierie dans les conditions les plus hostiles.
La course continue d’évoluer sans trahir son âme. Désormais entièrement asphaltée, elle attire toujours autant de constructeurs, pilotes professionnels et amateurs éclairés. On y croise aussi bien des motos que des bolides électriques, des voitures de série modifiées que des prototypes conçus spécialement pour la montée.
Chaque année, les ingénieurs affinent leurs réglages, les pilotes repoussent leurs limites, et le public retient son souffle. Pikes Peak reste un symbole de liberté, de puissance et de dépassement de soi.
Plus qu’une course, Pikes Peak est un mythe.
Depuis plus d’un siècle, elle incarne cette obsession de l’homme à vouloir toucher les nuages, à dompter la nature par la vitesse. Et si peu d’entre nous auront la chance de s’y élancer, il est toujours possible de goûter à ces sensations uniques, sur circuit, en toute sécurité.
Chez Motorsport Academy, nous partageons la même passion que ceux qui osent défier la montagne de Pikes Peak : la recherche de sensations fortes et le plaisir de conduire des voitures d’exception. Que vous soyez amateur de vitesse, curieux de découvrir le pilotage en rallye ou à la recherche d’un cadeau pilotage inoubliable, nos stages de pilotage vous permettent de prendre le volant des plus belles sportives du monde — Ferrari, Porsche, Lamborghini, McLaren, et bien d’autres — sur les plus grands circuits de France.
Devenez, le temps d’un instant, le pilote que vous avez toujours rêvé d’être… et vivez, à votre manière, la légende de Pikes Peak.
Au-delà des tracés que l’on peut découvrir en France, le monde regorge de circuits mythiques qui ont façonné la légende du sport automobile. Leur histoire, leur difficulté et leur atmosphère en font bien plus que de simples rubans d’asphalte : ce sont des symboles de passion, de performance et de dépassement de soi. En voici quelques-uns à ne surtout pas manquer.
Entre ses longues lignes droites, ses enchaînements rapides et le mythique virage de l’Eau Rouge, le circuit de Spa-Francorchamps est une véritable icône. Niché dans les Ardennes belges, ce circuit naturel offre un mélange unique de vitesse, de technique et de météo capricieuse. Un défi redoutable, adoré autant des professionnels que des amateurs.
Piloter dans les rues du circuit de Monaco, c’est plonger au cœur du mythe. Ce tracé urbain ultra-technique serpente entre palaces, yachts et rails impitoyables, où chaque centimètre compte. Entre luxe, prestige et tension maximale, le Grand Prix de Monaco reste une épreuve à part, symbole d’élégance et de précision.
Surnommé « L’Enfer Vert », le circuit Nürburgring est à la fois le plus long et le plus redoutable des circuits. Avec plus de 20 kilomètres de virages, de dénivelés et de pièges, il a forgé des légendes et repoussé les limites de la vitesse. Un véritable lieu de pèlerinage pour les passionnés du monde entier.
